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La Petite Messe Solennelle
C'est à la demande du banquier parisien, le comte Alexis Pillet-Will, pour son épouse Louise, que Gioacchino Rossini compose en 1863 à Passy, sa « Petite messe solennelle ». Il la considère comme le « dernier péché mortel de sa vieillesse ». Il mourra en effet à Paris en 1868, soit quatre ans après la création de l’œuvre, le 14 mars 1864, dans la chapelle privée d’un hôtel particulier situé rue Moncey, dans le 9ème arrondissement de Paris. Y assistaient des gloires de l’opéra de l’époque : Giacomo Meyerbeer, Daniel-François-Esprit Auber, Ambroise Thomas notamment.
Rossini adresse à cette occasion au Créateur une dédicace célébrissime, en forme de boutade : « Bon Dieu. La voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? J'étais né pour l'opera buffa, tu le sais bien ! Peu de science, un peu de cœur, tout est là. Sois donc béni et accorde moi le Paradis. » En fait, la « Petite Messe Solennelle » peut être considérée comme le véritable testament musical de Rossini, puisqu’elle ne fut suivie que par quelques-uns des « Péchés de Vieillesse » et des petites pièces de circonstance. Il y a mis toute sa science, toute sa ferveur, toute son audace aussi : derrière la simplicité de ses formes, la modestie de son effectif, la clarté de sa facture, elle recèle une hardiesse et une subtilité très nouvelle chez lui. Rossini jette un regard mélancolique vers le passé, mais tend la main résolument vers la modernité. Et si, au détour d’une harmonie, une larme coule, elle est bien vite séchée par une bouffée d’espoir.
Avec le soutien de la ville de Saint-Malo
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